Jeunes et pour Ségo!

Le mur du mensonge et de la mégalomanie n'est pas encore tombé!



     

Zorro est arrivé! Après avoir construit les pyramides avec Carla, après avoir repousser les arabes en 732 à Poitiers avec sa bande de preux chevaliers (Chevalier Hortefeux et Chevalier Besson notamment), et après avoir pris le contrôle de la Chine (photo principale), Nicolas Sarkozy nous as donc fait part de sa participation à la Chute du Mur de Berlin, il y a maintenant vingt ans, la nuit du 9 novembre 1989. 


Seulement, petit souci, il s'avèrerait que Nicolas Sarkozy n'était pas à Berlin ce soir-là, malgré le récit tellement émouvant dont il nous as gratifié sur facebook et dont voici l'oeuvre:


«Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l'Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé ...pour participer à l'événement qui se profile. Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s'est déjà amassée à l'annonce de l'ouverture probable du mur. Là, par le plus grand des hasards, nous croisons un jeune élu français que nous connaissions, à l'époque spécialiste des questions de défense : François Fillon. Nous filons ensuite vers Check Point Charlie pour passer du côté est de la ville, et enfin confronter ce mur dans lequel nous avons pu donner quelques coups de pioche.»


Mais, comme nous l'explique Rue89, le récit de Nicolas Sarkozy présente de nombreuses incohérences et contradictions. Ainsi, il serait bien allé à Berlin avec Alain Juppé (qui a d'ailleurs changé de versions plusieurs fois et qui n'a plus « très bonne mémoire ») non pas la nuit du 9 novembre mais beaucoup plus tard (peut-être le 10, le 11 voire le 16 Novembre!). En outre, il est nécessaire de rappeler que personne, au matin du 9 novembre n'envisageait de tels évènements qui se sont accélérés dans la soirée.


Cette petite histoire n'est pas sans rappeler celle d'Hillary Clinton, qui, pour se faire mousser lors de la campagne des primaires aux dernières présidentielles américaines, avait raconté qu'elle était arrivée sous les bombes et sous les tirs de Sniper en 1996 en Bosnie, alors qu'en réalité, elle avait été accueillie par une petite fille et par les sourires...


Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy semble se donner une importance qu'il n'a pas. Celui-ci avait déjà voulu s'attribuer à lui seul les mérites de la libération des otages bulgares en Lybie, la libération d'Ingrid Betancourt ou encore l'arrêt (prétendu!) de la guerre en Géorgie laissant ce pays en état de décomposition et en état d'occupation par le géant russe.


L'anniversaire du mur de Berlin ne doit cependant pas nous faire oublier que les hommes continuent d'ériger des murs entre et contre les hommes, que ce soit en Corée, aux Etats-Unis (avec le Mexique), au Proche-Orient, à Chypre ou encore en Géorgie, comme nous le rappelle André Glucksmann. Nicolas Sarkozy devrait ainsi, plutôt que de prétendre avoir abattu des murs dans le passé, abattre ceux qu'il encourage (ou qu'il laisse s'ériger du moins) aujourd'hui, car nous sommes encore bien loin de la fraternité et de la liberté universelles...



CONSULTEZ LE DISCOURS DE SEGOLENE ROYAL A L'INSTITUT POUR LA DIPLOMATIE CULTURELLE HIER


20/11/2009
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