Beaucoup d'obstacles pour Martine Aubry
Par Sylvie Pierre-Brossolette (www.lepoint.fr)
L'histoire se termine comme l'avaient souhaité et préparé les éléphants : Ségolène Royal est tenue en lisière du coeur du pouvoir de la rue de Solférino et Martine Aubry tient la maison en attendant qu'un présidentiable soit en état de se dresser contre les ambitions élyséennes de l'" usurpatrice". Les parrains "tradi" ( DSK, Hollande, Fabius, Delanoë) de Martine Aubry gagneront-ils jusqu'au bout ? Il faudrait d'abord que leur "championne" n'explose pas en vol. Certes, la maire de Lille a déjà montré d'indéniables qualités de résistance à l'adversité et de punch parfois inattendues. Elle a réussi à ressusciter politiquement alors que plus grand monde ne donnait cher de sa peau au PS. La dame des 35 heures peut surprendre, y compris en se glissant dans la peau d'une prétendante à la fonction suprême, projet qu'elle nourrit depuis des années. Mais que d'obstacles !
La farouche volonté de Ségolène Royal
Les prochaines élections - européennes en 2009, régionales en 2010 - ne peuvent qu'enregistrer des défaites socialistes. La nouvelle première secrétaire parviendra-t-elle à surmonter ces épreuves sans qu'on la remette en cause ? En admettant qu'elle soit toujours aux commandes dans plus d'un an, il faudra gérer la campagne pour l'investiture présidentielle. La guerre a commencé avec Ségolène Royal, qui vient d'en appeler aux militants pour l'aider à relever le défi de cette échéance ( voir la vidéo ).
Royal va bénéficier d'un statut d'extraterritorialité - un pied dedans, un pied dehors - enfonçant le clou lorsque sa rivale encaissera des échecs, exerçant le magistère du verbe sans responsabilités, montrant son meilleur profil à l'opinion. L'exercice a des limites : à force de jouer les extérieurs, de miser sur sa force d'attraction en dehors du parti, de déranger quelques certitudes bien établies au PS, elle risque de se "rocardiser". Toujours populaire, mais jamais désignée. Évidemment, Martine Aubry n'est pas François Miterrand, ses éventuels remplaçants non plus. Et personne n'a d'aussi farouche volonté que Ségolène. Elle n'a pas fini d'animer la scène. Il sera difficile de l'éclipser.
L'histoire se termine comme l'avaient souhaité et préparé les éléphants : Ségolène Royal est tenue en lisière du coeur du pouvoir de la rue de Solférino et Martine Aubry tient la maison en attendant qu'un présidentiable soit en état de se dresser contre les ambitions élyséennes de l'" usurpatrice". Les parrains "tradi" ( DSK, Hollande, Fabius, Delanoë) de Martine Aubry gagneront-ils jusqu'au bout ? Il faudrait d'abord que leur "championne" n'explose pas en vol. Certes, la maire de Lille a déjà montré d'indéniables qualités de résistance à l'adversité et de punch parfois inattendues. Elle a réussi à ressusciter politiquement alors que plus grand monde ne donnait cher de sa peau au PS. La dame des 35 heures peut surprendre, y compris en se glissant dans la peau d'une prétendante à la fonction suprême, projet qu'elle nourrit depuis des années. Mais que d'obstacles !
La farouche volonté de Ségolène Royal
Les prochaines élections - européennes en 2009, régionales en 2010 - ne peuvent qu'enregistrer des défaites socialistes. La nouvelle première secrétaire parviendra-t-elle à surmonter ces épreuves sans qu'on la remette en cause ? En admettant qu'elle soit toujours aux commandes dans plus d'un an, il faudra gérer la campagne pour l'investiture présidentielle. La guerre a commencé avec Ségolène Royal, qui vient d'en appeler aux militants pour l'aider à relever le défi de cette échéance ( voir la vidéo ).
Royal va bénéficier d'un statut d'extraterritorialité - un pied dedans, un pied dehors - enfonçant le clou lorsque sa rivale encaissera des échecs, exerçant le magistère du verbe sans responsabilités, montrant son meilleur profil à l'opinion. L'exercice a des limites : à force de jouer les extérieurs, de miser sur sa force d'attraction en dehors du parti, de déranger quelques certitudes bien établies au PS, elle risque de se "rocardiser". Toujours populaire, mais jamais désignée. Évidemment, Martine Aubry n'est pas François Miterrand, ses éventuels remplaçants non plus. Et personne n'a d'aussi farouche volonté que Ségolène. Elle n'a pas fini d'animer la scène. Il sera difficile de l'éclipser.