Hommage à Susanna
SUSANNA ZETTERBERG : Une bougie dans le vent.
Parle biais de cetarticle, je tenais à rendre hommage avec la plus grandehumilité à celle queles médias désignent par le groupe nominal« l’étudiante suédoise ».Un article sortant des sentiers battus quisera donc consacré uniquement àSusanna et non pas à son assassinprésumé dont la communication est largementassuré à mon goût omettantainsi de parler de celle qui a rejoint les étoiles,trop tôt, en cefuneste soir d’avril.
Susanna est décrite par toutes les personnes de son entourage comme quelqu’un de souriant et plein de vie. Dynamique et ambitieuse, elle quitte la Suède fin de poursuivre des études de français à l’université de la Sorbonne. Comme un grand nombre de ces concitoyennes expatriées vivant en région parisienne, et comme beaucoup d’étudiants en général, elle cumule en plus de son cursus universitaire un emploi de serveuse dans un café parisien lui permettant certainement de financer ses études et ses loisirs divers.
Au gré des premiers éléments de l’enquête retraçant son emploi du temps le soir de sa tragique disparition, il semblerait qu’elle ait voulu regagner son domicile pour se reposer avant de prendre son service. Pour ce faire, elle prendra un taxi clandestin, qui foisonnent en plein Paris promettant des tarifs au forfaits défiant toute concurrence. Ce taxi ne l’amènera jamais à son domicile.
Alertée très vite par l’attitude suspecte du chauffeur, elle adressera un SMS à l’une de ces amies dans lequel elle dira en substance « le chauffeur a pas l’air net ». Elle essaiera ensuite de joindre à deux reprises une autre amie. Ses deux tentatives se révéleront elles aussi infructueuses. Ce qui aurait alerté Susanna, hormis le comportement suspicieux du chauffeur, serait le trajet pris par ce dernier. En effet, Susanna étant domicilié dans le centre de Paris, elle se serait forcément inquiétée de l’itinéraire pris par celui-ci qui se dirigeait donc, apparemment, vers le nord de Paris.
Ici s’arrête toute trace de vie de la jeune femme. Elle sera en effet retrouver le dix neuf avril en forêt de Chantilly, les mains menottés dans le dos, le corps lacéré de coups de couteaux et partiellement calcinée et avec quatre balles de 22 Long Rifle dans la tête.
Cet article n’a pas vocation a relancé le débat sur la rétention de sûreté et tombé dans des travers destinés à faire les gorges chaudes du débat politico-judiciaire entre la Gauche et la Droite , car le meurtrier présumé ayant commis d’autres délits à caractère sexuel ne figurait sur le fichier ADN des délinquants dangereux, ce qui laisse supposé un dysfonctionnement dans le rouage judiciaire.
Je souhaitais simplement et humblement prendre la plume Afin que cette horrible histoire ne sombre pas dans l'oubli le jour où elle ne fera plus les premières pages des journaux.
Dans le but d’assurer la pérennité et la diffusion de cet article qui me tient tout particulièrement à cœur, je veux rendre un vibrant hommage à celle qui nous a quitté trop tôt que pour ma part je me refuse à oublier faisant mine d’être indigné un temps avant d’oublier lorsque ce dramatique évènement ne fera plus les gros titres.
Afin de joindre l'indignation aux actes, j'aimerai avec l'aide de toutes personnes susceptibles de s'investir dans ce projet organiser une petite marche silencieuse en la mémoire de Susanna qui s'élancerait de l'église de la Madeleine avant de s'achever devant l'église suédoise de Paris, rue Médéric, avec un dépôt de gerbes de roses blanches.
Pour l'instant, aucune date n'est prévue dans la mesure où
cette annonce n'a pas encore été diffusée mais je désirerai rassembler un grand
nombre de personnes.
Je pense que cette marche ne peut être que
bénéfique afin qu'un drame de cette ampleur ne puisse plus jamais se reproduire.
Je doute que vous puissiez répondre à ma requête mais j'estime que cela
valait la peine d'essayer.
Article de Samir HAMLADJI